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Voyager en moto au Maroc est une aventure qui se vit chaque jour en cinémascope

Voyager en moto au Maroc est une aventure qui se vit chaque jour en cinémascope

L’arrivée à Marrakech est simple. Aéroport climatisé style oriental hyper moderne, passage des douanes bien organisé, changement d’euros en dirhams au comptoir dans le hall principal.
Dès que les portes vitrées se referment derrière nous, la chaleur nous enveloppe, les palmiers se balancent au gré d’une brise qui ne nous rafraîchit pas.

Le bus de la compagnie Alsa, attend les voyageurs pour les déposer en ville tout près de l’incontournable place Jemaa el Fna, le coeur de Marrakech, là où tout commence.

Dès la descente du bus, l’ambiance électrique de la ville nous cueille.

Une joyeuse cacophonie égratigne nos tympans peu habitués aux clameurs musicales qui s’entrechoquent, aux coups de klaxons impérieux, aux claquements de sabots des chevaux fatigués tirant des calèches multicolores qui emportent les touristes éberlués, pendus à leurs smartphones ou appareils photos pour fixer au plus vite ces instants vibrants et colorés.

L’aventure commence, si comme nous, vous avez réservé la première nuit dans un riad, véritable promesse d’exotisme, bien caché dans la Médina. Labyrinthe de ruelles étroites, tortueuses, impasses, placettes, souks ponctués de palais, de mosquées, d’écoles coraniques, de petits commerces, de hammams, de couleurs, de lumières, de senteurs épicées et de scènes de vie atypiques qui saturent nos yeux et nos narines.

Les mobylettes hors d’âge sont reines en ces lieux, pilotées avec précision et nervosité par des marocains empressés qui transportent passagers, sacs et autres chargements hétéroclites.

Si c’est votre première fois au Maroc, et que vous vous sentez un peu perdu, et il y a de quoi , rassurez-vous, vos pas hésitants et votre regard égaré attirent toujours une bonne âme, avide de vous aider à rejoindre votre havre de paix contre quelques dirhams sonnants et trébuchants !

Lorsque les lourdes portes en bois du riad se referment, les clameurs des ruelles cessent et on est immédiatement conquis par l’ambiance feutrée, la mélodie cristalline de la fontaine au centre du patio, le thé à la menthe et ses sucreries et Hassan qui nous accueille chaleureusement.

L'accalmie est de courte durée, sitôt les sacs de voyage déposés sur les tapis berbères que déjà nous repartons nous immerger dans l’inextricable réseau de ruelles poussiéreuses mais tellement photogéniques.
Jus d’orange frais sur l’un des toits terrasses autour de la place Jemaa El Fna, dîner dans une gargote qui sert des tajines de poulet aux citrons confits et un retour au riad en remontant notre fil d’Ariane
Dès le lendemain matin, après un solide petit déjeuner traditionnel fait d’une sorte de crêpe épaisse, de pancake et de batbout, ce pain marocain délicieux, servis avec des coupelles de beurre, confiture, huile d’olive et miel, nous sortons de la Médina pour rejoindre le quartier de Gueliz, car c’est au milieu d’un immense rond-point que nous attend notre loueur de moto, assis à l’ombre d’un arbre.

Le tutoiement est immédiat.  Il nous emmène à quelques rues de là dans un immense parking où sont garés des dizaines de véhicules dont plusieurs motos et la BMW 750 GS toute neuve que nous avons réservée.

Après les formalités, le montage de la bagagerie et l’essai des casques il est temps de prendre la route, de s’extraire de la circulation pléthorique des quartiers riches de Marrakech.

Et le voyage à moto au Maroc peut enfin commencer.

Très vite, chaque tour de roue nous éloigne de l’agitation urbaine, peu à peu le paysage se dessine de part et d’autre de la route qui file en ligne droite. Les eucalyptus aux troncs blanchis bordent l’asphalte. On croise des hommes encapuchonnés dans leurs djellabas, juchés sur des ânes bâtés lourdement chargés.

De jeunes garçons surveillent leurs maigres troupeaux de chèvres au milieu des arganiers. Les petits métiers fleurissent le long de la route, vendeurs d’eau, de bouteilles de gaz, échoppes graisseuses des réparateurs de vélos et de mobylettes.

Le Maroc populaire est bien loin des fastes tapageurs de Marrakech, ses hôtels de luxes, ses boîtes de nuit, et ses voitures de luxe.
La moto ronronne agréablement, la température est idéale, les paysages prometteurs.
Les montagnes de  la province d’Azizal nous entourent, noyées de brume, lointaines, inatteignables. Dans la plaine rocailleuse de terre rouge et ocre pousse une végétation rase et épineuse  emprisonne des milliers de sacs plastique, fléau universel et caractéristique des pays qui peinent à maîtriser le traitement de leurs déchets.

Les bas-côtés brillent de mille feux… Les éclats de verre des bouteilles cassées captent la lumière, vestiges coupables des beuveries clandestines.

Aux abords de certaines villes, les contrôles de police nous forcent à ralentir. Avec nos têtes d’étrangers reconnaissables malgré le casque et une moto de taille inhabituelle, les gendarmes ou policiers nous invitent à passer d’un signe de tête. Nous ne serons jamais contrôlés.

Premier changement de direction, soudain la montagne nous fait face, promesse d’un tracé moins rectiligne.

La route dégradée monte en lacet au milieu d’une forêt de câbles électriques et de lignes à haute tension. D’un point panoramique, on embrasse un paysage désertique à perte de vue.
De l’autre côté des collines, un immense lac d’une bleu profond contraste joliment avec ses berges couleur pain brûlé.

Pour quelques dirhams on se régale d’un tajine poulet préparé à la demande dans un plat traditionnel en terre cuite. A nos pieds des chats affamés et peureux attendent patiemment qu’un morceau quelconque tombe de notre assiette.

En repartant, tout le long de la route, de jeunes enfants, garçons et filles tendent vers nous  des coupelles remplies de fruits rouges, surement des arbouses.

Les premières neiges teintent timidement les hauts sommets de l’Atlas, qui se défini en fonction de son altitude en Haut, Moyen  et Anti Atlas.

Nous roulons en direction de Demnate sur une route sinueuse en bon état, la végétation est plus dense, plantation d’oliviers aux troncs torturés, des kasbahs en ruines qui semblent fondre et finiront par disparaître et toujours en toile de fond les sommets enneigés.

La moto avalent les kilomètres avec gourmandise. La route vers Ouzoud s’enroule autour des collines rouges. Nous arrivons aux Chutes d’Ouzoud qui sont l’attraction locale. On y accède par une rue en pente bordée d’échoppes à touristes qui regorgent d’objets artisanaux, tapis et poteries aux couleurs vives.

Le Maroc est très photogénique mais l’envers du décor l’est beaucoup moins. Les voitures et transports en commun crachent des fumées noires, les abords des villes et villages rivalisent avec les déchetteries, et la loi qui interdit l’alcool, ferme les yeux sur les beuveries clandestines en témoignent les cadavres de bouteilles le long des routes.

Comme j’ai le temps de cogiter, assise passivement à l’arrière de cette BMW bien confortable, une question me taraude et me laisse perplexe, qu’attendent-ils ?

Qu’attendent-ils ces hommes accroupis au pied d’un arbre, d’un mur, postés le long des routes, assis sur une pierre, souvent seuls, parfois en petits groupes 
Où vont-ils lancés sur leurs mobylettes hors d’âge sur des routes sans fin ? où vont-ils à pied au milieu de nulle part ? Je n’ai pas la réponse.

D’ailleurs, je n’ose même pas m’arrêter satisfaire un besoin pressant dans la nature, de peur d’en voir surgir de derrière une pierre ou un arbrisseau.

La lumière du jour baisse lentement, tout devient rose et jaune. Et toujours ces hommes assis qui attendent.

La ville de Demnate est traditionnelle, encombrée et bruyante. Après avoir garé la moto sous la caméra de l’hôtel, nous déambulons dans les rues au milieu des étals de fruits et légumes, des boucheries non réfrigérées où pendent les pièces de viande, des vendeurs de chaussettes et de savon noir.

Éclectique et dépaysant !

Pas un touriste en vue, nous ne ressentons aucune animosité mais je mets mon bonnet et remonte mon col, autant pour me protéger du froid que pour mettre en sourdine le blond de mes cheveux.

Beaucoup de femmes sont voilées beaucoup d’hommes sont barbus.

Nous dînons dans une gargote, histoire de mettre à l’épreuve notre flore intestinale, keftas et tajine poulet. Je m’interroge sur la présence dans mon assiette de minuscules petits os…
Le lendemain matin après une nuit glaciale, mais réchauffés par le sourire du réceptionniste, nous découvrons, sur ses conseils, le pont naturel d’Imi n Fri. Une arche de pierre tourmentée, monumentale qui enjambe un maigre cours d’eau.

Nous sommes seuls, et pourtant l’endroit est touristique, car les capacités hôtelières sont importantes. On s’offre un petit déjeuner pantagruélique dans un hôtel de charme, une ancienne kasbah restaurée et meublée avec goût, mêlant tradition et confort moderne, nichée dans un jardin luxuriant agrémenté d’une piscine bleu cobalt. 

Nous reprenons la route, avec un petit goût de “ et si on restait un peu plus longtemps” mais avides de poursuivre notre découverte du Maroc en moto.

Cette portion d’asphalte est sans grand intérêt, mais le regard est attiré par les scènes de vie quotidienne. Ici, un marocain au visage buriné installé en amazone sur un âne, chargé comme une mule de lourds paniers en osier, agite ses jambes pour imprimer son rythme à la bête docile. On imagine qu’il se rend au village voisin pour vendre, acheter ou visiter famille ou amis. Et là, des étals de fruits regorgent de grenades, d’oranges et de mandarines, les enfants endimanchés rentrent de l’école en petits groupes, cartable sur le dos, insouciants, au milieu de la circulation anarchique.

Dans cette région, les maisons sont toutes construites sur le même modèle, cubes en parpaings sur deux ou trois niveaux, fenêtres protégées par les grilles en fer ouvragé. Le rez de chaussée est dévolu au commerce et fermé par de grandes portes métalliques, l’étage est habité et le second sert souvent de terrasse ou sèche le linge. Le ferraillage y est apparent  ce qui permettra de terminer l’étage si la famille venait à s’agrandir.

Ah enfin du relief ! Et du tourniquet ! De quoi rendre le sourire à la moto. Nous bifurquons vers Ouarzazate et le paysage change. La terre devient rouge, le parpaing disparaît au profit des briques en terre et du pisé, matériau traditionnel Berbère de construction des kasbah et ksour dans le sud marocain. Rurale, organique et épurée, l’architecture en pisé se fond dans le paysage avec la grâce et la légèreté d’un élément naturel. Il n’est pas rare de voir certaines constructions fondre au sens littéral du terme et se confondre avec un simple tumulus de terre.

Sur les murets qui bordent les routes, des vendeurs de gemmes ont aligné le résultat de leurs fouilles minérales et pour attirer le chaland, agitent frénétiquement des géodes de pacotille aux cristaux rouge vif lorsqu’ils aperçoivent la moto d’un gabarit inhabituel chevauchée par des gens portant un casque intégral.

C’est même à ça qu’ils doivent reconnaître les étrangers, car ici pas de moto, et encore moins de têtes casquées, à part celles des voyageurs en mal d’authenticité, délaissant les villes vitrines d’une vie marocaine artificielle, curieux de voir la réalité d’un pays dont les codes restent un peu mystérieux.

Le Maroc est également un gros producteur d’huile d’argan et les boutiques fleurissent un peu partout, les prix et les contenances sont assez fantaisistes. De nombreuses coopératives de femmes proposent les huiles alimentaires et cosmétiques, des produits de beauté à base d’huile d’argan et de rose car ce sont elles qui pressent les noix pour en tirer la précieuse huile.

L’enthousiasme de rouler en montagne est vite calmé par les travaux pharaoniques sur la route de Ouarzazate. Poussière si pas de pluie, ou sinon bouillasse au programme. La moto slalome entre des ornières, les engins de chantier, et les pelleteuses affamées qui attaquent les flancs rouges à plein godet.

La route s’élève dans le Haut Atlas jusqu’au col du Tizi N’Tichka à 2260m, ça et là, des petits paquets de neige tombée récemment, persistent à l’ombre, mais rien à côté de ce qu’il devrait y avoir.

Redescente vers les plaines rocailleuses. Le paysage minéral rouge contraste avec le vert profond des palmeraies qui poussent le long des oueds asséchés.

Je saute de la moto pour grimper sur la borne kilométrique blanche chapeautée de rouge ou l’on peut lire Ouarzazate en français et en arabe. Sourire dans mon casque, photo pour faire bisquer les copines.

L’arrivée sur le ksar d’Aït Ben-Haddou est magique. Datant du XVII siècle et classé au patrimoine mondial Unesco, il dresse au loin ses ensembles de bâtiments en pisé entourés de hautes murailles. Il a servi aux tournages de nombreux films notamment Kingdom of Heaven et Gladiators. Les studios de cinéma ne sont pas très loin.
A peine installés dans un hôtel qui offre une vue imprenable sur la forteresse de terre, nous partons à sa découverte. Traversée de l’oued en sautant d’une pierre à l’autre, et on se perd avec délice dans les ruelles étroites. Quelques maisons sont habitées, la plupart sont vides. Les échoppes, telles la caverne d’Ali Baba, regorgent d’objets, tapis et poteries qui, à mon grand regret, ne trouveront pas leur place dans les valises alu de la moto.

Mais ce qui est fantastique, c’est monter au sommet du ksar pour regarder le soleil se coucher à l’horizon et s'émerveiller devant cette palette de couleurs qui n’existent qu’ici.

Le lendemain, visite des incontournables studios de cinéma de Ouarzazate.

Pilotés par notre guide Abderazach, vêtu d’un chèche et d’une djellaba blanche, nous déambulons parmi l’envers des décors de  films et séries, comme le Diamant du Nil, Prison Break, Astérix et Obélix, Prince of Persia et tant d’autres.

Au matin, nous quittons Ouarzazate.

La route s’enfonce dans un désert rouge traversé d’oueds asséchés. Au loin les hauts murs crénelés des forteresses de terre se découpent en contre-jour sur un ciel  rose qui bleuit lentement. Mais le regard est attiré par les forêts métalliques de lignes à haute tension transportant l’électricité produite par les grands complexes hydrauliques et solaires. C’est moche mais il faut se rappeler que l'électrification rurale commencée en 1996, n’a atteint 99% qu’en 2015.

La région de Gouma est la porte d’entrée de la Vallée des Roses.

La récolte se fait en mai et c’est tout un business autour des produits dérivés, avec des labels bio, eau de rose, huile à la rose et autres crèmes et cosmétiques. Les boutiques et coopératives sont les unes à côté des autres dans la rue principale. Chaque région a sa spécialité, l’argan, la rose, les tapis, les poteries.

Nous délaissons les fleurettes car ce qui intéresse surtout un motard ce sont les routes qui tournicotent. C’est la promesse des gorges du Dades. Mais avant ça, étape nocturne à Boulmane Dades.

L’hôtel surplombe la ville et nous sirotons un thé à la menthe en terrasse en regardant le soleil décliner et jeter les ombres roses mauves sur les murs décrépis.

Les gorges du Dades tiennent leurs promesses. Une route à lacets comme on les aime, toniques et bien serrés. Des panoramas à couper le souffle, route taillée dans le rocher, à pic vertigineux, et la rivière Dades tortueuse coule, inexorable.

Aujourd’hui ce sont les gorges du Todgha (Todra), portes du Haut Atlas qui nous appellent.

Sur la route qui mène aux gorges, nous traversons des villages en pisé au milieu des palmeraies. Les gorges attirent de nombreux touristes venus en bus ou mini vans qui les déposent à l’entrée des gorges, balisées par les vendeurs de tapis, les étals de poteries et les chèches multicolores qui flottent comme des oriflammes. Indifférentes à ces activités mercantiles, des femmes dissimulées sous leurs voiles font la lessive dans la rivière.

Heureusement, la moto permet de nous libérer rapidement de toute cette agitation. Nous progressons plus en avant dans un paysage minéral chaotique, dans lequel s’accrochent quelques palmiers et figuiers de Barbarie. La route est assez dégradée par endroit, probablement du aux crues et aux chutes de rochers. Je scrute les hauteurs, effectivement certains blocs semblent en équilibre précaire.

On s’arrête pour déjeuner chez Baddou, un lieu atypique, perdu dans un minuscule village. Un chaton  accueillant, patiente avec nous sous la tente berbère qui sert de restaurant et nous nous régalons d’une salade marocaine, de la spécialité du chef, un tajine poulet, courgettes, aubergines, oignons, pruneaux, thym, épices, et en dessert, grenade égrainée et fromage blanc.

Certaines ville surgissent du désert, c’est le cas de Tineghir, prononcer Tingrir. La ville s’annonce par les poteaux électriques et de larges avenues bordées de lampadaires plantés tous les 10 mètres. Des programmes de construction de quartiers verront le jour... un jour, mais les éclairages publics et les rues sont déjà en place.

Ce soir, c’est luxe. Nous dormirons dans une kasbah traditionnelle. Construite en 1944 elle a été restaurée et transformée en hôtel en 1994. Le propriétaire Roger, est espagnol, et nous fait l’honneur de son mini palais. Chambre à la décoration soignée, savon noir à disposition dans la salle de bain, et de très belles oeuvres d’art africain animent les espaces communs.
Près de la piscine, une salle de restaurant est dressée sous une tente dont l’intérieur est réchauffé par de lourdes tentures colorées.

Ce que nous adorons faire, c’est nous perdre dans la ville et marcher au hasard des rues. Observer la vie des gens, discuter quand c’est possible pour comprendre comment fonctionnent les règles de ce pays. C’est souvent compliqué d’avoir une conversation désintéressée avec un marocain. Nous avons compris, parfois un peu tard, que ce charmant monsieur empressé de nous faire découvrir sa ville, a en fait une seule idée en tête, nous conduire dans l'échoppe d’un ami, ou une coopérative de tapis.

C'est dommage, inévitablement, cela fausse la relation, car nous devenons plus méfiant. Il faut parfois couper court aux conversations avant de se faire embarquer, et de se retrouver avec une chèche autour de la tête dont on aura bien du mal à se défaire ou bien  assis avec en main un verre de thé à la menthe, dans une coopérative de tapis ou une femme nous en explique le fonctionnement et déroule cinquante tapis devant nos mines embarassées, car certes ils sont tous très beaux, mais que nous ne les achèterons pas.

En fait on comprend rapidement  que ce sont des rabatteurs aux méthodes d’approches bien rodées. Alors, il faut adopter la stratégie d'évitement, montrer que l’on n’est pas dupe, décliner poliment mais fermement et sans hésitation, et surtout continuer à marcher.

J’ai d’ailleurs une technique infaillible qui me protège des incessants appels à venir voir ce qu’il y a dans la boutique. Je marche d’un pas décidé avec un regard de myope qui porte loin et n’accroche aucun regard. ça marche plutôt bien, mais c’est très frustrant.

Suite du périple au Maroc, de Merzouga à Marrakech

 

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