Prêt à partir en road trip moto dans les Cévennes et le Languedoc ?
Le Languedoc, qui comprend la partie méridionale du Massif central, englobe deux territoires particulièrement remarquables par leurs superbes paysages et leurs curiosités naturelles. La région montagneuse du haut Languedoc et des Cévennes, parc national, a toujours été peu peuplée, mais, avec ses grandes forêts et ses torrents étincelants, elle offre d'extraordinaires possibilités pour les balades et le tourisme à moto. Le Grand Causse, formant l'extrémité sud du Massif central, est un immense plateau aride où des promontoires calcaires sont entaillés par de profonds canyons, les gorges du Tarn étant les plus spectaculaires. Le Causse est creusé d'une multitude de rivières souterraines et d'un labyrinthe de grottes.
Les conflits du Moyen Age, conséquence des luttes intérieures et des invasions venues de la mer que la Provence voisine dut subir, ont à peine touché la région, et peu de villages furent construits pour des raisons purement défensives, bien qu'il en existe quelques-uns. D'autres, bâtis au Moyen Age pour servir de base aux ordres de chevalerie qui se consacraient à la protection des voyageurs, témoignent de la difficulté à contrôler une région aussi vaste et aussi peu peuplée. On trouve également des châteaux en ruine, mais ceux-ci étaient plus des demeures seigneuriales que des forteresses. Beaucoup d'autres gros villages se développèrent autour des églises construites pour les pèlerins. Le centre de la région était traversé par l'une des grandes routes du pèlerinage de Compostelle, et ces villages accueillaient les voyageurs, leur offrant gîte et couvert. Les Cévennes, l'une des régions les plus désertes de France, offrent une tune et une flore magnifiques, et abritent des trésors cachés et des lieux paisibles. Les ruines « hantées » des châteaux médiévaux, les villages s'accrochant à la falaise, les étranges formations rocheuses, les immenses espaces jonchés de blocs de granit aux formes fantastiques et les routes à moto tranquilles traversant des paysages grandioses raviront le motard qui recherche l'insolite.
LA LANGUE D'OC
Le mot Languedoc rappelle la langue parlée au Moyen Age dans le Sud, ainsi nommée parce que le mot « oui se disait oc. Au nord d'une ligne allant de Bordeaux à Genève s'étend le territoire de la langue d'oïl, où «oui» se disait oit. Les deux langues, dérivées du latin parlé après la chute de l'Empire romain, se développèrent séparément. Bien qu'elle fut employée par les troubadours provençaux, la langue d'oc perdit peu à peu son prestige au Moyen Age. La langue d'oïl devint le langage officiel à mesure que les rois successifs accomplissaient l'unification de la France. La langue d'oc s'émietta en dialectes de plus en plus différents, gascon, catalan, languedocien ou provençal, mais elle ne disparut jamais, et les Méridionaux s'y raccrochent aujourd'hui pour manifester leur identité régionale.
Voici une sélection des lieux à insérer dans votre GPS pour découvrir les Cévennes au guidon de votre moto.
Les 20 villages typiques du Languedoc et des Cévennes à faire à moto
Quels villages ne pas manquer lors d’un voyage à moto à moto dans le Rouergue, Aveyron et Aubrac
1) AMBIALET
En aval de ses gorges grandioses, le Tarn parcourt un beau paysage champêtre en coulant vers Albi. Il traverse plusieurs villages intéressants, dont le plus extraordinaire est certainement Ambialet, qui se trouve à 50 km à l'est d'Albi.
C'est de la route qui monte au prieuré bénédictin du 11ème siècle, juché sur son promontoire, que l'on peut apprécier pleinement ce site exceptionnel. La chapelle romane du prieuré, consacrée à Notre-Dame de l'Auder, présente un intérieur austère et abrite une belle statue de la Vierge en bois peint du 17ème. Une des pièces du prieuré a été transformée en musée exposant des objets rapportés du Brésil par les missionnaires. De la chapelle, on a une vue exceptionnelle sur le village, avec son château en ruine, et sur la campagne environnante, avec ses châtaigniers et ses chênes verts. Le cours du Tarn est coupé par le barrage d'une usine hydro-électrique. NB On peut monter en moto et se garer au point panoramique du prieuré.
2) BRASSAC
Avec ses deux châteaux, ses ponts pittoresques et ses vieilles maisons, ce village est une base idéale pour explorer le Sidobre, haut plateau granitique jonché de rochers aux formes vraiment étonnantes. Il se trouve à 24 km à l'est de Castres. Brassac occupe les deux rives de l'Agout, que deux jolis ponts enjambent, dont le plus vieux est de style gothique du 12ème siècle. Sur chaque rive se dresse un château ; le plus ancien, le château de Castelnau, sur la rive droite, paraît jaillir de la rivière. En pierre blanche à parements de granit, il domine son modeste voisin, situé sur la rive opposée. Le quartier ancien du village s'étend autour de la place Saint-Georges, où se dresse l'église, avec ses deux tours rondes jumelles. La rue du Moulin, avec ses belles maisons à encorbellement et ses escaliers descendant vers la rivière, évoque l'industrie du textile, qui fit la prospérité du village, et qui existe encore aujourd'hui.
3) LES ROCHERS DU SIDOBRE
A l'est de Castres, la D622 traverse un extraordinaire chaos de rochers qui s'étend presque jusqu'à Vialavert et continue également de chaque côté de la D30, au nord-ouest de Lacrouzette, et de la D58 allant de Lacrouzette à Ricard. L'érosion des roches granitiques de la région a créé des amoncellements de rochers aux formes étranges, parfaitement stables mais donnant l'impression d'être en déséquilibre. Dans quelques cas, les grands rochers forment des « roches tremblantes » Les plus connus sont les rochers de Sept-Faux, au nord de la D622, à 2 km à l'ouest de Vialavert. Ces deux blocs, juchés l'un sur l'autre, paraissent si instables que beaucoup de visiteurs n'osent s'en approcher. Le Peyro Clabado, qui se dresse à l'est de la D30, à 1,5 km au sud-est de Lacrouzette, est un impressionnant bloc de granit qui se maintient en équilibre sur un socle de très petites dimensions et son sommet plat est légèrement pente Il fait l’objet d’une singulière légende : si une pierre, jetée par des fiancés sur le haut de la roche y reste sans tomber, leur mariage sera long et heureux. Si elle tombe, le couple se séparera.
4) CHÂTEAUNEUF-DE-RANDON
Dans un site spectaculaire, au sommet d'une butte granitique haute de 130 m, à 1 290 m d'altitude, sur le versant des montagnes de la Margeride, ce village qui ouvre sur un magnifique panorama, est un paradis pour les amoureux de la nature et des grands espaces. Il est à 28 km au nord-est de Mende.
Renommé pour ses vues m figues et la pureté de son atmosphère, Châteauneuf est entouré de montagnes, de landes, de bois et de ruisseaux, qui sont autant de buts intéressants pour une randonnée à moto. Les origines de Châteauneuf remontent à l'époque gallo-romaine, au 10ème siècle, une forteresse imposante se dressait sur le site. Aujourd’hui disparue, elle est cependant restée dans l'Histoire, Bertrand du Guesclin y ayant trouvé la mort sous ses murs en 1380, alors qu'il assiégeait les Anglais qui l'occupaient. Au cours des siècles, le village s'est développé en longueur, en suivant les contours de son site, et ses maisons en granit et coiffées de lauzes sont typiques de cette partie de la Lozère.
5) CONQUES
Ce village, avec sa remarquable abbaye, fut un grand centre de pèlerinage de la chrétienté médiévale. Il est situé à 38 km au nord-ouest de Rodez. Du 11ème au 13ème siècle, Conques fut au sommet de sa prospérité, attirant d'innombrables pèlerins qui venaient vénérer le reliquaire de sainte Foy avant de continuer leur chemin vers Compostelle. L'abbatiale actuelle est un magnifique exemple de l'architecture du 12ème siècle. Le tympan du portail ouest, qui présente le thème du Jugement dernier, est un chef d'œuvre de la sculpture romane. Le centre du village est resté étonnamment authentique, avec ses rues en pente bordées de maisons aux toits de lauze des 15ème et 16ème siècles. Sur une petite place se dresse le modeste château d'Humières, du 16ème siècle, aux intéressants encorbellements. Non loin se trouve la porte de Vinzelles, la seule porte du 12ème encore intacte.
6) ENTRAYGUES SUR TRUYÈRE
Ce village pittoresque, magnifiquement situé au confluent du Lot et de la Truyère, avec des vues splendides et de jolies rues anciennes, est à 27 km au nord-ouest d'Espalion. C'est au 13ème que les comtes de Rodez bâtirent ici leur château, dominant les vallées des deux rivières. Le beau pont gothique sur la Truyère, avec ses arches à contreforts, fut construit à la même époque. Le vieux quartier se trouve sur la pointe entre les deux rivières, derrière le château. Commencez par la place Albert-Castanié. La rue Droite qui en part et se dirige vers le nord présente de beaux portails ; la rue Basse qui va vers l'ouest est la mieux conservée de la ville, avec de belles maisons à colombages et encorbellements des 15ème et 16ème siècles, époque de la prospérité d'Entraygues, quand les bateaux chargés des produits de la région préparaient au long de ses quais leur descente vers Bordeaux.
7) ESTAING
Blotti au pied de son château, en amont d'Entraygues, à l'autre extrémité des gorges du Lot, sauvages et grandioses, se trouve Estaing, à 10 km au nord-ouest d'Espalion. Estaing doit son nom à plus nobles familles d'Auvergne. Le château fut bâti par la famille d'Estaing aux 15ème et 16ème , curieux assemblage de bâtiments de différents styles et matériaux, groupés autour du donjon. Le château est aujourd'hui propriété de feu l’ancien Président Giscard d’Estaing. En face du château se dresse l'église, intéressant édifice du 15ème siècle qui abrite les restes de saint Fleuret, mort à Estaing au 7ème siècle. Le village, au pied du château, présente de belles maisons anciennes en pierre, aux toits de lauze. Le Lot est enjambé par un beau pont gothique qui porte une statue de François d'Estaing, évêque de Rodez.
8) LA GARDE GUÉRIN
Cet imposant village fortifié fut bâti au Moyen Age pour protéger les voyageurs qui allaient du Languedoc en Auvergne. Il se situe à 43 km au sud de Langogne. Les Romains construisirent une route traversant le plateau de la Lozère qui, pendant mille ans, fut la seule voie de communication entre la Provence et le nord de la France, en passant par le Centre. Il n'est pas étonnant que cette route soit devenue le repaire favori des bandits et détrousseurs de toute sorte. Au 12ème siècle, Aldebert, évêque de Mende, décida de débarrasser la région des brigands en établissant un poste de garde dans la partie la plus sauvage du plateau. Une communauté de vingt-sept nobles disposant d'un statut original se fixa donc à La Garde-Guérin, où furent bâties vingt-sept maisons fortes. La plupart existent encore, imposantes constructions de granit aux fenêtres à meneaux. Le donjon et la chapelle romane sont les seuls vestiges du château.
9) LABEAUME
Village isolé oublié et épargné par le temps, dans sa gorge encaissée, Labeaume a peu changé depuis le Moyen Age. Il se situe à 25 km au sud d'Aubenas. Accrochées au flanc des gorges de la Beaume, les maisons de pierre et les rues pavées de Labeaume, descendant vers la rivière entre les falaises calcaires, paraissent se fondre dans le roc. Sur la petite place se trouvent la mairie et l'église, avec son clocher-porche original supporté par deux grosses colonnes. Plus loin, des rues pavées en pente bordées de vieilles maisons aux toits de tuiles rondes serpentent sous les passages couverts en descendant vers la rivière et une vaste esplanade ombragée. Une jolie promenade part d'un pont bas rustique en pierre, sans parapet, qui enjambe la rivière de ses dix arches, sous les hautes falaises des gorges de la Beaume, sculptées par les siècles en formes fantastiques et se reflétant dans les eaux limpides.
10) LAUTREC
Ce splendide village fortifié dominant la plaine de Castres doit son nom aux seigneurs féodaux de Lautrec, ancêtres de Toulouse-Lautrec. Il se trouve à 30 km au sud d'Albi. De ses fortifications du 13ème siècle, Lautrec a conservé une partie de ses remparts et la porte de la Caussade, la seule encore intacte sur les huit d'origine. A l'intérieur des remparts, de jolies rues sont bordées de vieilles maisons, et une charmante place conserve d'élégantes arcades supportées par des piliers en bois. Les maisons à colombages, datant de la même époque que les fortifications du village, dominent l'ancien puits communal. L'église du 15ème siècle possède un beau lutrin et un retable en marbre. Le vendredi, au marché, on trouve partout de l'ail rose, spécialité de Lautrec. La saison de l'ail dure de juillet à avril, et le troisième vendredi d'août a lieu la fête de l'ail rose.
11) SAUVETERRE DE ROUERGUE
Cette bastide du 13ème siècle avec une belle place centrale, bâtie pour protéger les populations des brigands qui sévissaient dans le Ségala, se situe à 42 km au sud-est de Rodez. Le Ségala, pays autrefois sauvage et stérile sur lequel ne poussait que le seigle, fut la proie, au Moyen Age, des bandits et des seigneurs locaux despotiques. C'est ainsi qu'en 1281 Guillaume de Mâcon, sénéchal du Rouergue, fonda sur l'ordre de Philippe II un village fortifié. Sauveterre devint aussitôt un important centre administratif et commercial. La bastide est aujourd'hui remarquablement conservée. Guillaume de Mâcon bâtit le village sur le plan rectangulaire de la bastide, avec en son centre une grande place imposante, bordée de passages pavés à arcades, appelés ici « chistats ». Les rues, avec leurs maisons à colombages, partent de la place où se trouve le puits communal et mènent aux tours et portes des remparts. L'église, du 14ème, abrite un beau mobilier et un retable du 17ème.
Les villages typiques à ne pas manquer lors d’un voyage moto dans les Causses des Cévennes.
A l’occasion de votre prochain road trip moto dans les Cévennes, voici une liste de village à inclure dans votre road book pour découvrir les plus beaux sites naturels et villages de cette région.
12) CANTOBRE
Le village perché de Cantobre se trouve au nord de Nant, sur la D991. Cantobre est perché sur le bord d'un relief du causse Bégon, au confluent du Trézevel et de la Dourbie. Le promontoire est en surplomb, et les dernières maisons sont perchées au-dessus du vide, ce qui donne un aspect particulier à la silhouette du village qui paraît en équilibre, prêt à basculer. L'endroit mérite bien son nom : quant obra, signifiant en provençal « quelle œuvre » !
13) CASTELBOUC
Castelbouc se trouve à 8 km au sud-est de Sainte-Énimie, sur la D907bis. Les gorges du Tarn sont l'une des merveilles naturelles de la France, et les innombrables motards qui les parcourent se hâtent vers Sainte-Énimie pour admirer les gouffres impressionnants qui se trouvent après le village. Le Nez dans leur guidon, peu d'entre eux remarquent Castelbouc, et encore moins s'arrêtent à ce château médiéval surplombant un tout petit village. Au début du Moyen Age, le chevalier auquel appartenait ce château vivait dans la débauche alors que ses nobles compagnons risquaient leur vie aux croisades. Il périt de ses excès, et son fantôme, incapable de trouver le repos, hanta les rochers sous la forme d'un énorme bouc qui effraya tant les propriétaires suivants qu'ils abandonnèrent le château. L'endroit fut baptisé «Castelbouc». Plus tard, profitant de la légende et de sa position imprenable au sommet d'un rocher de 60 m de haut, une bande de brigands en fit son repaire, jusqu'au jour où, leurs exactions devenant intolérables, ils en furent chasses par la force. Pour empêcher semblable aventure, le château fut en partie détruit il y a quatre siècles ; depuis, il est reste en ruine. Si vous êtes prêt à prendre le risque de rencontrer le bouc, vous découvrirez une vue impressionnante.
14) SAINTE EULALIE D'OLT
En creusant son lit entre le causse de Sévérac et les monts d'Aubrac, le Lot décrit une série de méandres resserrés. Sur l'un d'eux se rassemblent les toits pentus de Sainte-Eulalie-d'Olt, à 24 km au sud-est d'Espalion. Le village se dresse sur la rive droite du Lot et connut une grande prospérité à la fin du Moyen Age, lorsqu'il était un centre florissant de l'industrie du drap de laine. La plupart des maisons du village datent de cette époque, belles demeures en basalte de la région, aux toits en pente recouverts de lauzes, avec quelques lucarnes ici et là. L'ancienne fabrique reste le témoin du passé industriel de Sainte-Eulalie, la seule de tout le Rouergue à posséder une roue de moulin à aubes. L'église révèle aussi l'ancienne prospérité du village, avec trois nefs ajoutées au 16ème siècle.
15) SAINTE EULALIE DE CERNON
Siège de l'importante commanderie bâtie par les Templiers au 12ème siècle, ce village fortifié historique s'étend dans la verte vallée dit Cernon, sur le grand causse du Larzac. A 26 km au sud-est de Millau. Au milieu du grand causse aride, la vallée du Cernon est une oasis de vergers et de champs de céréales. Sainte-Eulalie fut, au 12ème, le siège de la commanderie des Templiers dont dépendaient la Cavalerie et la Couvertoirade, qui toutes deux valent une visite. Les Hospitaliers, qui leur succédèrent, fortifièrent le village au 15ème siècle, et une grande partie de ces fortifications sont encore intactes, avec leurs remparts, leurs tours et leurs portes. Le reste du village, autour d'une jolie place avec une vieille fontaine, est aussi pittoresque, avec des passages voûtés entre des rangées de belles maisons anciennes.
16) SAINT GUILHEM LE DÉSERT
Au confluent du Verdus et de l'Hérault, blotti autour de son abbaye romane, voici l'un des plus jolis villages de France, situé à 33 km au nord-ouest de Montpellier. Le village doit son nom au fidèle lieutenant de Charlemagne, Guilhem, petit-fils de Charles Martel, né vers 755. A la fin de sa vie, ce général courageux décida de se retirer dans case vallée isolée pour fonder un monastère dont il ne reste que la crypte de l'ancienne église, l'abbaye actuelle datant du 11ème siècle. C'est un bel édifice roman d'une grande sobriété, dont l'abside possède une voûte en cul-de-four. L'église abrite la relique et le tombeau de saint Guilhem. Le village est charmant, avec ses belles demeures pittoresques. Le syndicat d'initiative occupe une superbe maison du 16ème siècle, près de la tour des Prisons, qui faisait partie des fortifications.
17) MOURÉZE
Des formations rocheuses naturelles dominent le site de ce curieux et ravissant village, à 12 km au sud-ouest de Clermont-l'Hérault. Les causses du Massif central méridional, immenses plateaux calcaires entaillés de gorges et souvent creusés de grottes imposantes, sont également remarquables pour leurs cirques et leurs étranges formations rocheuses appelées roches ruiniformes. Mourèze est situé dans un cirque spectaculaire, entouré d'énormes pitons rocheux tortueux. Le vieux château sort d'une roche dolomitique aux parois verticales, et il est difficile de dire où commence l'un et où finit l'autre. Les maisons se dressent sur d'énormes blocs ou bordent de pittoresques ruelles étroites qui se faufilent entre d'autres rochers. Seule l'église du village, édifice roman très restauré du 15ème siècle, ne paraît pas participer â ce jeu étrange. Le cirque de Mourèze, recouvrant 240 ha, s'étend au nord du village et vaut une visite.
18) DOUCH
Le parc naturel régional du Haut-Languedoc fut créé pour préserver les magnifiques sites naturels et la faune de la région. Au pied du mont Caroux se trouve le hameau de Douch, à 26 km à l'ouest de Bédarieux.
Perdu dans le paysage à plus de 1 000 m d'altitude, Douch est formé de quelques maisons traditionnelles en pierre aux toits de lauze. Un petit cours d'eau serpente au milieu des maisons, ainsi que de jolies ruelles qui donnent au visiteur de belles vues sur le mont Caroux et dur la campagne environnante, agrémentée de petites fermes. La minuscule église romane est charmante. Du village, on a une vue superbe vers l'est jusqu'à la Provence et le mont Ventoux, et à l'ouest vers les Pyrénées.
19) MEYRUEIS
Magnifiquement situé au confluent du Bétuzon, de la Brèze et de la Jonte, ce charmant village est fréquenté par de nombreux visiteurs. Il se trouve à 35 km au sud-ouest de Florac. Par sa situation, à l'endroit où les deux petites rivières du Bétuzon et de la Brèze rejoignent la Jonte, près de l'entrée des belles gorges de la Jonte, à la limite du causse Noir et du causse Méjean et non loin du mont Aigoual, Meyrueis fut pendant longtemps un village important, malgré sa petite taille. Devenu aujourd'hui un centre touristique fréquenté, il a conservé néanmoins son charme tranquille. La maison Belon, avec ses élégantes fenêtres Renaissance, est particulièrement remarquable ; la tour de l'Horloge est le seul vestige des fortifications médiévales. Du château qui dominait autrefois le site, il ne reste aujourd'hui que des ruines. Meyrueis est toujours un village actif ; les scieries constituent sa principale industrie.
LE PARC NATIONAL DES CÉVENNES AU GUIDON DE VOTRE MOTO
Les Cévennes, sur la frange sud-ouest du Massif central, forment un paysage sévère de granit et de schiste, de forêts de châtaigniers et de torrents. En leur coeur se trouve le parc national, dont le siège se trouve à Florac, entre le mont Lozère (1 702m) et le mont Aigoual (1 567m). Les routes et les grandes villes y sont rares, et la région a toujours accueilli les rebelles, normal donc que les motards aiment s’y retrouver... Elle offrit un refuge aux hérétiques pendant le Moyen Age, et aux maquisards pendant la Seconde Guerre mondiale. Le chapitre le plus sanglant de son histoire eut lieu en 1702-1705, avec la révolte des Camisards (du languedocien tamisa, chemise), insurrection générale des protestants contre les persécutions des catholiques. La mémoire du chef des protestants, Pierre Lapone dit Rolland, est évoquée au musée du Désert, au mas Soubeyran, près d'Alès.
20) SAUVE
Joli village ancien sur les pentes de la montagne du Coutach, dévalant vers les rives de la Vidourle et dominé par les ruines de son vieux château. Il est situé à 9 km au sud-est de Saint-Hippolyte-du-Fort.
On obtient la meilleure vue du village depuis le pont médiéval sur la Vidourle, construit spécialement pour échapper aux risques d'inondations quand la rivière grossit. Il est agréable de flâner à travers le labyrinthe de ruelles étroites qui grimpent à l'assaut de la montagne. Les maisons anciennes se blottissent sous le château, se fondant dans le roc sur lequel elles sont bâties. Plus bas se trouve la grande place Jean-Astruc, sur l'ancien site du cimetière de l'abbaye bénédictine et dont seule une partie du cloitre subsiste, près de la place de la Mairie.
Vous pourrez retrouver une grande partie de ces villages dans nos circuits Cévennes en liberté ou en formule groupe.